La prescription de plus en plus fréquente d'analogues du GLP1 (par exemple Ozempic ou Wegovy) pour les patientes et patients souffrant d'obésité soulève une problématique importante en termes de risque anesthésique. Vous pouvez constater, en parcourant les liens ci-dessous que, d'une part elle expose les patientes et patients à un risque significativement augmenté de bronchoaspiration, dont les conséquences peuvent être dramatiques et qui sont d'ailleurs à l'origine des prescriptions strictes du respect du jeune pré-anesthésique ou pré-opératoire, mais d'autre part que pour les molécules précitées la demie-vie et donc l'action de celle-ci engendrant un retard de vidange gastrique nécessite une suspension du traitement d'au minimum 3 semaines avant de bénéficier d'une prise en charge en anesthésie (générale ou sédation profonde mais également en cas d'anesthésies locorégionales puisqu'il se peut que celles-ci doivent être "converties" en Anesthésie générale).
Cette recommandation est moins catégorique en cas de traitement pour un diabète de type 2, mais même dans ce cas et en raison de la gravité des conséquences d'une bronchoaspiration, il est recommandé de chercher avec le spécialiste en endocrinologie une alternative pour la durée de la suspension du traitement.
Les patientes et patients prévus d'être opérés sont, souvent en raison d'un délai assez court, vu en consultation pré-anesthésique trop tardivement pour que ce délai de 3 semaines puisse être respecté.
Dans ce contexte, les médecins anesthésistes demandent, lorsque vous identifiez ce type de traitement chez l'un de vos patients, de le suspendre dès que la décision d'une intervention est arrêtée et de respecter pour autant que le degré d'urgence de l'intervention le permette, ce délai d'au minimum 3 semaines.
https://ismpcanada.ca/wp-content/uploads/BISMPC2023-n9-GLP-1.pdf
https://sfar.org/mise-au-point-traitement-du-diabete-agonistes-recepteurs-glp1-et-anesthesie/